Chapitre 2 : Les premiers pas

Au départ, l’association n’avait pas encore d’espace pour accueillir les semis. Ces derniers ont malgré tout pu voir le jour dans l’une des serres des Jardins de Malibert situés à Babeau-Bouldoux grâce à la gentillesse de Cécile et Olivier.

Les ânes, proches de la serre, nous ont accompagnés durant cette période exprimant parfois quelque encouragement et un peu plus souvent un besoin de caresses ou de foin frais.

Par la suite, il fallut s’organiser pour s’occuper des semis prévus chaque mois, mettre en terre les plants qui étaient prêts tout en continuant de réaliser les planches et les chemins. Le temps nous manqua pour la gestion quotidienne de l’enherbement qui s’intensifia durant l’été et eu un impact négatif sur la croissance de certaines plantes. Il fallut également réaliser quelques expéditions afin de récupérer des tuteurs prévus pour le maintien des solanacées (i.e., pieds de tomates, de poivrons et d’aubergines). Les cannes de Provence peuvent convenir un certain temps mais nous avons choisi de récupérer des bambous beaucoup plus robustes et durables dans une bambouseraie naturelle proche de Courniou.

Durant l’été, nous avons eu la mauvaise surprise de retrouver certaines planches complètement retournées par les sangliers. La sécheresse a eu pour conséquence un manque de nourriture pour les animaux dans la forêt. Nous avons installé des piquets autour de la zone cultivée du terrain et avons mis en place des fils électrifiés. Les sangliers ne sont plus revenus mais nous avons ainsi perdu les planches contenant les semis de navets, d’épinard et de mâche. La vie peut ne pas être évidente que l’on soit hominidé ou suidé !

Malgré les difficultés d'une première année, quel bonheur de voir petit à petit les premiers légumes arriver ! En termes de production, il y eu des échecs concernant les plants de potimarron, de melons ou encore de pastèques mais aussi des réussites concernant notamment les plants de courgettes, de poivrons, de tomates, de pâtissons ou de butternut. Le fait de voir des graines semées des mois auparavant grandir naturellement et donner d’aussi beaux légumes est une récompense magnifique !

Durant cette première année, nous avons eu un bon développement du jardin d’été mais pas du jardin d’hiver. Il a manqué un nombre plus important de planches pour accueillir tout le monde. Nous avons malgré tout pu avoir de belles carottes, de jolis poireaux et des betteraves jusque tard dans l’hiver, en plus de quelques choux tout à fait honorables. L’année prochaine nous aurons davantage de planches disponibles et donc les moyens de créer un jardin pour chaque saison.

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