Chapitre 1 : Il était une fois un petit projet...

Sur cette prairie, nous avons pour premier objectif de créer 32 planches (i.e., des bandes de culture) de 12 mètres carrés chacune soit des zones de 10 mètres de long et d’1,20 mètre de large. L'ensemble de ces bandes sera divisé en deux « îlots », Alpha et Bêta, séparés en quatre zones, A, B, C et D, comportant chacune quatre planches.

Ce zonage facilitera la rotation des cultures, c’est-à-dire, le type de plants à cultiver dans une planche en fonction de la famille de légumes qui s’y trouvait l’année précédente. Chaque famille puise dans le sol certains types de nutriments. Pour lui permettre de recréer ces nutriments prélevés durant l’année, nous avons fait le choix, autant que possible, de laisser un délai de trois ans entre le moment où une certaine famille entre dans une zone et le moment où elle s’y établira de nouveau.

Nous utilisons une méthode pour créer chaque bande de culture. Tout d’abord, nous passons la grelinette afin de faciliter le passage suivant de la houe maraîchère qui permet de retirer la couche superficielle de prairie. Nous effectuons ensuite un passage de campagnole (super outil produit par La Fabriculture) afin de décompacter le sol et de briser les mottes de terre. Suite au passage de cet outil et après un coup de râteau, le plus gros des racines est enlevé. Finalement, nous retirons à la main les racines restantes et paillons généreusement chaque planche.

Ces planches ne nécessiteront plus à terme qu’un passage, une fois par an, de la campagnole au moment de la remise en culture au printemps. Un désherbage manuel doit cependant être effectué de façon continue tout au long de l’année. Bon courage aux bénévoles ! Le désherbage est thérapeutique !

Chaque bande de culture est séparée l’une de l’autre d’un chemin de 80 centimètres. Pour effectuer ces chemins, nous passons la houe maraîchère afin de retirer la couche de prairie puis couvrons le sol de broyat. Ce dernier est déjà disponible sur le terrain grâce au précédent propriétaire qui en dépose régulièrement. C’est une chance dont nous profitons allégrement ! Merci beaucoup Fred !

L’un des intérêts de cette parcelle est qu’un béal longe son côté Nord. Nous n’avons eu qu’à réaliser une tranchée permettant de conduire une partie de l’eau circulant dans ce dernier jusqu’à une petite marre creusée à la pelle-bêche et à la houe maraîchère pour obtenir un point d’eau facile d’accès.

Cette mare a été surnommée « La mare Binoutch » pour rendre hommage à Bastien, qui a creusé la tranchée à lui tout seul et avec une grande efficacité ! Il sera utile dans le temps de creuser une autre mare un peu plus bas de façon à faciliter l’arrosage des planches côté Sud.

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